Voici un ouvrage de longue portée qui nous conduit au coeur d’un débat philosophique et théologique extrêmement tranchant : notre salut passe-t-il par la reconnaissance du bien commun ou par la reconnaissance de la subjectivité? Le philosophe de l’Université Laval, Charles De Koninck, mort en 1965, avait pris parti pour le bien commun en s’appuyant sur l’œuvre de saint Thomas d’Aquin.

Ce second volume du tome II de la réédition des Œuvres de Charles De Koninck, présenté ici en nouvelle édition corrigée, est le résultat d’un travail considérable pour lequel on ne saura jamais assez remercier Sylvain Luquet, qui en signe la présentation. Les multiples difficultés auxquelles il avait à faire face au départ étaient toutes de taille. Non la moindre était évidemment de comprendre avec toute la lucidité nécessaire ce qu’est la personne humaine et ce qu’il faut entendre par bien commun, ainsi que les diverses notions et distinctions fondamentales mises en œuvre dans le texte de base qu’était De la primauté du bien commun, puis tout au cours de la controverse qu’il a suscitée par la suite, jusqu’à nos jours.