Publications | 26 septembre 2013
La thèse que présuppose ce livre est la suivante: la modernité, que l’on dit «désenchantée», est triste, parce que désenchantée. Les textes qui y sont rassemblés veulent mettre en présence, mais aussi en question, les deux sens du mot «désenchantement»: l’idée que l’avancement de la «raison instrumentale» (C. Taylor) s’est accompagné du recul du domaine du magique, du merveilleux, du mythe, et celle selon laquelle la modernité est morose.
Mais il s’agit ici de penser moins la morosité que la joie liée à ce que pourrait être une philosophie du réenchantement du monde. Non pas tant, donc, replonger dans les thèses sur le désenchantement qu’imaginer ce que pourrait être un certain réenchantement. À cet égard, on a voulu porter un regard privilégié sur l’enfance, «terre de l’humain» (T. De Koninck), comme sur une manière d’idéal qui pointerait vers la question du sens d’une existence qui vaille d’être vécue.
Le pari de ce projet est en définitive qu’une philosophie du réenchantement du monde témoignera que la vie peut être une aventure exaltante, passionnante, un parcours sensé et par conséquent rempli d’espoir, comme dans ces contes pour enfants qui jadis faisaient notre joie.
Contributions
Réapprendre à voir
Marc-Antoine Vallée, De la polysémie du désenchantement à la question du sens
Jacques Dufresne, Gaia ou la vision artistique du monde
Wendell Berry, La vie est un miracle
De l’esprit d’enfance
Éric Paquette, L’éblouissant Chesterton
Mathieu Scraire, L’enchantement, à l’école de l’enfance
Gábor Csepregi, Le jeu: bonheur et promesse de l’enfance
Trois vertus du réenchantement du monde
Thomas De Koninck, L’enchantement de l’amour
Thomas Joachim, L’espérance du bonheur
Thierry Layani, «Il suffit de croire au miracle». Lettre à ma fille