Publications | 2 janvier 2012
Des premiers écrits des années 1750 aux ultimes liasses de l’Opus postumum, Kant demeurait préoccupé par la question de Dieu. La reconstruction génétique des écrits de philosophie théorique montre d’une part comment l’affirmation de l’existence de Dieu, d’abord dogmatiquement certaine, se transforme quant à son statut épistémique vers l’affirmation d’un idéal de la raison tout en demeurant constante, comme théologie transcendantale et comme physico-théologie réfléchissante, quant à sa fonction systématique, à savoir de servir de fondement. Elle montre d’autre part comment la problématique théologique, en tant que problématique du fondement, s’élargit, chemin faisant, au sein même des considérations de philosophie théorique, vers une théologie morale qui sera comprise ultimement comme constituant le point de vue le plus élevé d’une philosophie transcendantale qui demeure, il est vrai, de l’ordre de l’inachevé.