Publications | 15 janvier 2009
Fidéiste ! Hérétique ! Bigot ! Positiviste ! Cagot ! Cynique ! Obscurantiste ! Scientiste ! Superstitieux ! Voilà certaines des invectives échangées quand s'échauffe, lors des colloques philosophiques aussi bien que dans les repas de famille, une discussion sur la question inévitablement controversée des rapports entre "foi et raison". En s'appuyant sur quelques lignes méconnues que Descartes consacra à cette question, le texte intitulé Foi en Dieu et raison tente de le clarifier et de proposer des outils théoriques pour l'aborder de façon sereine. Chemin faisant, on rencontre quelques interrogations elles aussi, difficiles et disputées : qu'est-ce qu'un croyant ? Peut-on se passer de croyances ? Que "prouvent" les prétendues "preuves de l'existence de Dieu" et à quoi servent-elles ? les relations entre science et foi sont-elles nécessairement conflictuelles ? "Si jamais Dieu existe, comment se fait-il qu'il y ait tant de mal dans le monde ?" Le second texte définit et étudie une réponse particulière - la théodicée - à cette interrogation tragique. Il présente deux exemples de "théodicées" (celle de Leibniz et celle, moins célèbre et sous bien des aspects plus étonnante, de Malebranche) et réfléchit à l'intérêt, à la portée et aux limites de ce type de discours qui constitue une des tentatives les plus abouties, philosophiquement parlant, pour prendre au sérieux la question qui jaillit spontanément quand on rencontre la souffrance : pourquoi ?