Avec ce troisième et dernier volume de Finitude et mystère, Philippe Capelle-Dumont achève sa vaste entreprise consacrée à l’élucidation de la relation entre philosophie et théologie. On a pu, un temps, croire cette relation obsolète et caduque, vouée à la répétition desséchante de spéculations religieuses ancestrales. N’en déplaise aux modernes, elle s’est pourtant faite au cours des dernières années plus ardente que jamais, se réappropriant l’histoire des idées et s’invitant dans les problématiques les plus vives de notre temps.

Le dialogue de la philosophie avec la théologie ne se situe pas à la marge de l’« histoire des idées » ; il en est l’un des nœuds principaux. Une époque oublieuse crut reléguer, enfouir, voire bannir cette dialectique fructueuse : elle demeure pourtant centrale dans l’aventure universelle de la pensée. C’est pour lui redonner un avenir que cet ouvrage a été écrit. L’inquiétude qui le traverse de fait ne contrevient cependant pas à la promesse que détient la relation philosophie/théologie, elle l’accompagne.

Avec ce volume, Philippe Capelle-Dumont achève sa trilogie consacrée au statut de la relation entre la « philosophie » et la « théologie », et publiée parallèlement à l’Anthologie Philosophie et théologie (5 vol., Éd. du Cerf, 2009-2011) dont il est le maître d’œuvre.