Publications | 4 mars 2012
On la croyait effacée, au mieux marginalisée. En quelques années cependant, la question philosophique de Dieu a été replacée au centre des débats métaphysiques et politiques. Elle s’est en même temps considérablement renouvelée, donnant lieu à des productions historiques remarquables et à maints essais systématiques refondateurs. Étant admis qu’elle a honorablement survécu à la « mort de Dieu », la « question de Dieu » exige encore de soigneuses délimitations entre les domaines spéculatif, confessionnel et politique. S’il faut parler de « Dieu » comme tel en effet, de quoi parle-t-on ? Et qui en parle ?
Le présent ouvrage affronte le défi de cette interrogation radicale : en relisant à nouveaux frais les plus grands moments de la thématisation philosophique de Dieu, de sa réappropriation critique et ses « preuves » à sa « démonstration » ; en déployant les logiques critériologiques induites par la séquence « en tant que Dieu ».
Léon Bloy écrivait : « Ce que Dieu fait sans la participation de l’homme est toujours bien fait » ! Il considérait cependant que le christianisme a voulu « laisser les mots rendre hommage à la transcendance divine ». Il n’est pas sûr en effet que l’homme soit, quant à « Dieu », condamné au mutisme. Ni, surtout, incapable d’en bien parler.
Contributeurs : B. Bourdin ; Ph. Capelle-Dumont ; J. Courcier ; Y. Courtel ; L. Devillairs ; A. Feneuil ; P. Gilbert ; J. de Gramont ; E. Housset ; J.-Y. Lacoste ; B. Mab ille ; J.-L. Marion ; J.-L. Nancy ; J.-M. Narbonne ; R. Pouivet ; E. Tourpe ; J.-L. Vieillard-Baron ; Gh. Waterlot.
Aux éditions du CERF