Vie de la société | 14 septembre 2017
Les 14-16 septembre 2017 à l’Académie Royale de Belgique Rue Ducale, 1 à 1000 Bruxelles.
Inscription obligatoire
ARB – Espace Roi Baudouin
15h30 : Accueil des participants
16h00 : Accueil par Jean Leclercq et ouverture du congrès par Philippe-Capelle-Dumont
16h15 : Jean-Marc Ferry (Chaire de Philosophie de l'Europe - Alliance Europa) : « Entre religion(s) et politique, quelle "perlaboration" raisonnable ? »
17h15 : Vincent de Coorebyter (ULB) : « Laïcité et théocratie : quelles zones de contact ? »
18h15 – Table ronde : La(ï)Cité, la politique et les religions. Avec la participation de femmes et hommes politiques.
19h30 – Cocktail – Au Patio de l’Académie
ARB – Espace Roi Baudouin
10h00 : Carla Canullo (Université de Macerata) : « Qu’appellerons-nous ‘‘post-sécularisation’’ ? Le défi euristique de la philosophie de la religion »
10h30 : Louis Perron (Université Saint-Paul d’Ottawa) : « L’articulation contemporaine du politique et du religieux »
11h00 : Philippe Capelle-Dumont (Université de Strasbourg) : « Religio et politeia : la révélation religieuse est-elle nécessairement violente ? »
11h30 : Baudouin Decharneux (ULB) : « Le concept de religio et son incidence en philosophie politique »
12h00 : Échanges
12h30 : Lunch
14h00 : Pierre Manent (EHESS, Paris) : « Politique et religion: limites de la séparation et illusions de l’autonomie »
14h30 : Radouane Attyia (Université de Liège) : « Politique, religion et altérité : ressources à partir de l’islam »
15h00 : Jean Leclercq (UCL) : « Laïcisation et sécularisation. Remarques sur la neutralité et l’autonomie du sujet »
15h30 : Échanges
16h00 : Pause
16h30 : Vincent Delecroix (EPHE, Paris) : « Religion et crise de la souveraineté »
17h00 : Daniele Lorenzini (USLouis, Bruxelles) : « Du sujet de désir au sujet de droit. Pour une généalogie religieuse de la gouvernementalité (néo)libérale »
17h30 : Éric Clémens (USLouis, Bruxelles) : « L’enjeu du sacré et la démocratie à venir »
18h00 : Échanges
18h30 : Assemblée générale de la SFPR.
ARB – Espace Roi Baudouin
10h00 : Pierre Gisel (Université de Lausanne) : « La reconnaissance de communautés religieuses, occasion d’un renouvellement du social et du politique »
10h30 : Jacob Rogozinski (Université de Strasbourg) : « La malédiction d'Omar : théologies politiques d'Orient et d'Occident »
11h00 : Riyad Dookhy (Université de Strasbourg) : « L’Histoire comme pensée structurante et divergente du politique et du théologique dans l’islam »
Pause
11h45 : Amor Abdellaoui (Centre de Recherches et d’Études pour le Dialogue des Civilisations et des Religions Comparées, Sousse, Tunisie) : « La dimension politique des premiers versets coraniques »
12h15 : Danielle Cohen-Levinas (Université de Paris IV-La Sorbonne) : « ‘‘Inscrire le Sinaï dans le cœur de l’homme’’ : la Loi juive est-elle de nature politique ? »
12h45 : Échanges
13h15 : Lunch
ARB – Espace Prigogine & Espace Roi Baudouin
Section I « Histoire et Figures »
14h30 : Jean-Michel Counet (UCL) : « Laïcité et citoyenneté face au théologico-politique chez Dante »
15h00 : Jaime Derenne (ULB) : « L’enjeu politique du rapport de la foi et de la raison chez le jeune Leibniz »
15h30 : Pierpaolo Ciccarelli (Université de Cagliari) : « L'interprétation phénoménologique de la relation religion/politique du jeune Leo Strauss »
16h00 : Alice de Rochechouart (EPHE, Paris) : « Le motif eschato-logique chez Derrida : condition de possibilité du politique ? »
16h30 : Justine Vleminckx (UCL) : « Appartenance religieuse et réseau spirituel en contexte de modernité liquide. Ethnographie de la Rainbow Family »
17h00 : Échanges
Section II « Concepts et pratiques »
14h30 : Roberto Formisano (Université de Bologne) : « Religion et pensée critique. Une perspective philosophique »
15h00 : Jean-Louis Vieillard-Baron (Université de Poitiers) : « La philosophie de la religion peut-elle remplacer la religion ? »
15h30 : Benito Enrique García Guerrero (Université Comillas, Madrid) : « Le lien immémorial entre politique et religion »
16h00 : Laurent Maronneau (Université de Lorraine) : « La laïcité comme principe universel d’émancipation »
16h30 : Joël Van Cauter (UCL) : « La sagesse politique comme troisième voie ? »
17h00 : Échanges
Conférence de clôture - Espace Roi Baudouin
17h30 : Yannick Courtel (Université de Strasbourg) : « Crainte et/ou confiance ? »
18h00 : Fin des travaux.
Inscription obligatoire Participation à un lunch/cocktail : 10 euros (5 euros pour les étudiants).
Responsable : Professeur Jean Leclercq – jean.leclercq@uclouvain.be
Radouane Attyia, Université de Liège
Philippe Capelle-Dumont, Université de Strasbourg
Vincent de Coorebyter, Université libre de Bruxelles
Lambros Couloubaritsis, Université libre de Bruxelles
Vincent Delecroix, École Pratique des Hautes Études (Paris)
Édouard Delruelle, Université de Liège
Jean Grondin, Université de Montréal
Walter Lesch, Université catholique de Louvain
Marc Maesschaclk, Université catholique de Louvain
Comité organisateur
Jean Leclercq, Université catholique de Louvain
Baudouin Decharneux, Université libre de Bruxelles
Avec
Jaime Derenne, Université libre de Bruxelles
Joaquim Hernandez-Dispaux, Université catholique de Louvain
Le deuxième Congrès de la Société Francophone de Philosophie de la Religion (SFPR) à Montréal (Universités de Montréal et McGill) portait sur « Religion et vérité », ajoutant toutefois pour particulariser le thème de la rencontre : « Tâches et défis d’une philosophie de la religion à l’âge post-séculier ».
Sur son quatrième axe des thématiques de recherche avait été abordée la question juridico-politique de la religion, à l’âge séculier ou post-séculier, et singulièrement dans le rapport aux Droits humains.
Dans cette suite logique, le Congrès de Bruxelles voudrait traiter, spécifiquement du rapport « religion(s) »/« politique(s) », en adoptant une perspective essentialiste ou fonctionnaliste, thématique ou historique, au gré des méthodologies et des options qui seront retenues par les différents intervenants.
Pour ce faire, la titulature du Congrès est volontairement large et pluraliste, dans tous les sens de cet adjectif, en usant conséquemment du singulier et pluriel, pour que toutes les approches soient possibles, y compris dans une visée pluridisciplinaire.
Certes, on sait combien la notion de « religion » est complexe, dans son histoire et dans ses applications, comme on sait aussi que le religieux contemporain est souvent « buissonnier », « bricolé » ou que les croyances sont « flottantes », pour reprendre des observations sociologiques ; tandis que le politique est, quant à lui, souvent remis en cause, notamment dans ses capacités à offrir des visions renouvelées du monde et de l’histoire commune, au moment où se jouent la fin de l’organisation religieuse des sociétés, ainsi que leurs normativités afférentes, et la perte des schématismes religieux du salut.
Il semble, à cet égard, urgent de réfléchir à nouveaux frais, sous l’angle fondateur de la discipline philosophique et des divers courants qui la constituent, à cette articulation, à ce moment paradoxal où l’on assiste à un retour du « religieux » et à une mise en cause des fondamentaux de la démocratie, avec des effets sur la déclinaison des articulations du théologique et du politique, mais aussi de l’hétéronomie religieuse et de l’autonomie démocratique.
Ce Congrès se propose donc d’aborder la problématique, certes au gré de ses évolutions historiques depuis le moment de l’invention de la démocratie en Grèce, mais également en demandant comment peut se penser aujourd’hui, théoriquement et pratiquement, le théologico-politique, dans ses articulations et quelles qu’elles soient.
On s’interrogera également sur ce que peuvent et doivent encore vouloir dire les notions de « citoyenneté » et de « laïcité ». Selon quels modèles théologiques et/ou politiques ont-elles été déclinées, au fil de l’histoire, et quels sont leurs usages, leurs ressources et leurs prétentions, dans la géopolitique contemporaine du religieux. Singulièrement à un moment historiquement repérable où il appert que les religions monothéistes, pour ne prendre que ces cas de figure, voient leur « croire » se transformer, entre identitarismes et syncrétismes, entre radicalisations et sécularisations - et l’on pourrait multiplier les dichotomies.
On se demandera encore comment penser les fondements du lien social collectif quand il s’agit de prendre en compte – même pour les réfuter – les paradigmes des discours issus des religions et croyances, en se posant la question, moderne et récurrente, de savoir si une construction sociale et politique peut/doit intégrer ou refuser les propositions de sens qui émanent de ces discours dont l’horizon n’est pourtant pas celui de la raison démocratique, avec les modalités qui la constituent.